Public Goods Lab

Le Bulletin d’évaluation des infrastructures canadiennes 2012 en venait à la conclusion que 30 % des infrastructures municipales canadiennes étaient dans un état « passable » voire « très mauvais », en termes de conditions matérielles et de qualité des services fournis aux citoyens. Cette situation s’explique notamment par la faiblesse des investissements réalisés au niveau des infrastructures de même que par une réduction du niveau de fourniture de biens publics par les gouvernements, de manière générale. On s’attend à ce que cette tendance se maintienne à moyen/long terme du fait des règles fiscales qui visent à limiter les budgets et les dépenses consacrées aux biens publics. Les villes et les municipalités disposent donc de moins d’argent pour fournir des biens publics (routes, ponts, et même services de justice). La fourniture d’une quantité moindre de biens publics pourrait avoir une incidence négative sur l’économie.

Programme de recherche

L’objectif du laboratoire sur les biens publics de la chaire de recherche du Canada en économie est de fournir une infrastructure de calcul à haut rendement, de collecte et de traitement des données essentielle pour mener à bien un programme de recherche novateur qui vise à mesurer l’incidence de la fourniture, par les gouvernements, de biens publics sur des résultats économiques pertinents au plan des politiques.  Le programme de recherche tire parti de changements en matière de politique publique qui engendrent des variations exogènes à caractère quasi-expérimental dans la fourniture, par les gouvernements, de biens publics et de la disponibilité de fichiers de données détaillées touchant tant l’Italie que le Québec pour mesurer ou quantifier l’incidence de la fourniture, par les gouvernements, de biens publics sur des facteurs économiques associés au développement économique à long terme. L’infrastructure demandée pour mener à bien le programme de recherche proposé servira à réaliser de multiples extractions de données de fichiers administratifs uniques ainsi qu’à effectuer une analyse micro-économétrique à forte intensité de calcul de données massives. Bien que le programme de recherche portera sur l’analyse de la fourniture de biens publics en Italie et au Québec, en guise de banc d’essai, sa portée sera suffisamment étendue pour qu’il puisse être appliqué à d’autres pays, au-delà du Canada et de l’Italie.